Le bilan des victimes du transport agricole anarchique s’alourdit et le compte n’en finit pas avec les décès des travailleuses agricoles tunisiennes transportées quotidiennement par des exploitants de façon indigne de la personne humaine. 

A propos de cette affaire M.Hedi Soula, membre de la Commission de l'agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services à l’ARP qui a déjà lancé une initiative visant à la réglementation du transport des femmes travaillant dans le domaine agricole au milieu rural, depuis des mois a expliqué que « suite à la tragédie qui a eu lieu à Sidi Bouzid, une réunion urgente se tiendra jeudi, 2 mai 2019 au sein de la Commission de l'agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services à l’ARP pour étudier cette initiative qui se basera sur l’amendement de la loi 33 de l’année 2004 relative à l’organisation du transport terrestre des travailleurs dans le domaine agricole et sa définition en tant que "service" destiné à ces ouvriers saisonniers et permanents » . 

M.Soula a rappelé qu’il a déjà appelé le ministre du transport ou le gouvernement à accorder des permis (des autorisations spéciales) aux transporteurs (taxis collectifs, véhicules de transport rural, voitures etc…) pour assurer leur mission tout en tenant compte de la sécurité de ces femmes et des spécificités des déplacements dans les circuits agricoles.

Il a également souligné que « cette initiative vise notamment à mettre fin au transport anarchique qui est à l’origine de la multiplication des accidents de la route et mettre à la disposition des ouvrières en milieu rural des moyens de transport confortables et sûrs qui garantissent leurs droits. Il a rappelé dans le même contexte que la femme souffre de plusieurs difficultés surtout qu’elles se déplacent aujourd’hui dans des conditions vulnérables, généralement dans des camions, sans autorisation et sans assurances exposant leur vie aux dangers. »