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Première journée mondiale de lutte contre la pêche illégale

Près de 10% de la population mondiale dépend directement de la pêche pour ses moyens d'existence et, pour de nombreux pays en développement, le poisson est la denrée alimentaire la plus commercialisée. Ce secteur fournit également des emplois pour les jeunes et les femmes, mais la pêche illégale menace gravement la durabilité de cet important secteur socio-économique.

Pour la première fois, la communauté internationale a célébré le 05/06/2018 la journée mondiale consacrée à la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non règlementée (INN). Cette date coïncide avec l'anniversaire de l'Accord relatif aux mesures du ressort de l'Etat du Port (PSMA), entré en vigueur en 2016.  On observe que de plus en plus de pays ont décidé de rejoindre un accord mondial visant à mettre un terme aux activités de pêche illégale. A ce jour, 54 Etats, ainsi que l'Union européenne, sont devenus parties de cet accord et nombreux sont ceux à avoir déjà commencé à mettre en œuvre ses dispositions.

Selon les estimations, un poisson pêché sur cinq serait affecté par la pêche INN, avec un coût annuel de près de 23 milliards de dollars.

Le PSMA tend à décourager les navires qui souhaiteraient exercer des activités illégales, en leur refusant l'accès aux ports et donc en les empêchant de décharger leurs prises et de bénéficier des services portuaires. L'accord empêche également les produits provenant de la pêche INN de parvenir jusqu'aux marchés nationaux et internationaux.

Pour la première fois, on observe une volonté croissante de mettre un terme à la pêche INN, avec notamment la mise en place d'une série d'instruments internationaux qui permettront de rapprocher la communauté internationale de cet objectif, qui sont essentiellement :

  • Les Directives volontaires de la FAO pour la performance de l'Etat du pavillon adoptées en 2014 et les Directives volontaires de la FAO pour un système de documentation des captures adoptées en 2017 qui servent à obtenir une meilleure traçabilité du poisson tout au long de la chaîne de valeur, la rendant par ailleurs plus harmonisée.
  • Le Fichier mondial des navires de pêche, des navires de transport réfrigérés et des navires de ravitaillement, opérationnel depuis 2017, qui est un répertoire d'informations sur les navires participant à des opérations de pêche et qui contribue à la mise en œuvre du PSMA, au suivi des pêches, à leur contrôle et à leur surveillance de manière générale.
  • Les Directives volontaires de la FAO sur le marquage des équipements de pêche (dont l'objectif est de lutter contre les pertes, les abandons et les rejets d'équipements de pêche) qui ont été négociées par les Etats membres de la FAO et qui devraient être validées lors du Comité des pêches de la FAO, qui se tiendra en juillet 2018.

La FAO travaille également sur la réalisation d'un programme mondial de développement des capacités afin d'aider les pays à mieux surveiller leurs flottes et à mieux contrôler les navires étrangers qui se rendent dans leurs ports. Il s'agit également d'améliorer la surveillance des zones côtières de manière à pouvoir garantir la durabilité des ressources halieutiques dans les eaux de ces pays.

 

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Omar KSIBI

Formateur-Consultant-Auditeur | spécialisé en qualité et sécurité des aliments

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