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E-agriculture

Le big data agricole et l’intelligence artificielle transforment les agriculteurs en cyborgs

La technologie de l’information est au cœur de notre approche digitale du domaine agricole et agroalimentaire. Ce fait n’est pas issu d’un choix arbitraire ! Si on se  positionne là où un vu holistique peut être établi, il nous sera, si clair que le soleil à midi d’un jour estival, que la maîtrise de la nature est couplée à la maîtrise de l’information, la collection et la gestion de cette dernière servent pour l’apprentissage et l’établissement des lois prédictives ainsi  le reste devient assez simple ! Si on comprend comment une chose marche et on arrive à prédire son comportement dans le futur on peut agir sur ce comportement et le modifier  pour servir au mieux nos objectifs ! En autres mots, on dévoile les règles dans les coulisses de l’Univers, ensuite, en agissant sur les facteurs qui entrent en jeu, on contrôle le devenir de la manière ! En commençant de la chute d’un simple corps dans le champ d’accélération gravitationnelle de la terre (gravité newtonienne) jusqu’au comportement des hyper-galaxies à des millions d’années lumières ! Les deux sont prédits par les mêmes lois ! « Lois  de Newton » à titre d’exemple, par les biais de ces formulations mathématiques basées sur des données empiriques, nous sommes arrivés à mettre des Hommes sur la lune, des machines sur Mars et Venus et des stellites de reconnaissance tel que Voyger 1 qui a quitté le système solaire en portant le titre de l’engin le plus rapide conçu par l’Homme  ! Ce même raisonnement strictement humain : observation, interprétation, déduction, modélisation et prédiction est à extrapoler sur tous les aspects de nos vies ! On le trouve chez les bébés ce qui explique que c’est un caractère génétique ! Un bébé vient au monde sans avoir des données concernant ce dernier ! Il procède à observer le comportement des choses autour de lui, les sons émis et leurs origines et puis il trouve des rythmes ! Son père répète le plus souvent le mot « papa » alors ce terme est l’index de cette chose (le père) de ce fait, dès qu’il le voit ! Il essaie de dire « papa » ! En décryptant ce comportement on s’étonne de la démarche scientifique entreprise ! Observation, apprentissage et mise en œuvre pour servir au mieux les objectifs du bébé !  Comme vous le voyez, le même principe est en action en astrophysique et dans les jardins d’enfants, cela est la base de notre argumentation pour cet article !

La notion de Big data est un concept s'étant popularisé dès 2012 pour traduire le fait que les entreprises sont confrontées à des volumes de données (data) à traiter, de plus en plus considérables, et présentant de forts enjeux commerciaux et marketing

Notre monde est plein d’outils hyper performants qu’on utilise dans la quasi-totalité des domaines, l’agriculture peut ne  pas être parmi les tops 10 domaines d’application de haute technologie mais elle est certainement entrain de prendre des pas de géants sur ce trajet. Il nous semble souvent que l’amélioration technologique est une option d’augmentation des rendements mais lorsqu’on prend en compte les variations qui sont en train de prendre place à l’échelle climatique terrestre ainsi qu’à l’échelle de notre économie mondiale basée intensivement sur les avantages comparatifs, la mise à jour technologique change de cap de « option pour les privilégiés » à « fondamentale pour la survie ».  C’était la façon de nos ancêtres –consultez l’article 1- et ça sera la façon des générations futures pour assurer la pérennité de notre espèce à l’échelle la plus profonde de notre nature Humaine.

Aujourd’hui c’est le Big data qui est dans notre viseur, un domaine récent relativement mais en expansion très rapide, cet article discutera le mariage entre l’une des plus anciennes technologies humaines : l’Agriculture et la technologie de pointe d’aujourd’hui, Le Big Data !

C’est en fait un nom générique qui fait référence à plusieurs techniques basées sur des technologies de computation informatique axées sur les mathématiques en premier lieu, la programmation qui est l’outil de base et ayant comme domaine d’application… tous les domaines théoriquement. La définition classique est comme suit : « La notion de Big data est un concept s'étant popularisé dès 2012 pour traduire le fait que les entreprises sont confrontées à des volumes de données (data) à traiter, de plus en plus considérables, et présentant de forts enjeux commerciaux et marketing. »

Un petit aperçu sur les circonstances de la création de cette science, le Big data, littéralement « grosses données », ou mégadonnées, parfois appelées données massives, désigne des ensembles de données devenus si volumineux qu'ils dépassent l'intuition et les capacités humaines d'analyse et même celles des outils informatiques classiques de gestion de base de données ou de l'information.

Selon V. Tréguier (2014) et selon la « très courte histoire du big data » publiée par Gil Press en 2013 pour la période 1944-2012, sa naissance est liée aux progrès des systèmes de stockage, de fouille et d'analyse de l'information numérisée, qui ont permis une sorte de big-bang de l'information stockée puis une croissance inflationnistes de l'univers de la donnée numérisée. Mais ses prémisses sont à trouver dans le croisement de la cybernétique et de courants de pensée nés durant la Seconde Guerre mondiale, selon lesquels l’homme et le monde peuvent être représentés comme « des ensembles informationnels, dont la seule différence avec la machine est leur niveau de complexité. La vie deviendrait alors une suite de 0 et de 1, programmable et prédictible » ajoute V. Tréguier.

Les évolutions qui caractérisent le Big data et ses algorithmes, ainsi que celles de la science des données, sont en partie cachés (au sein des services de renseignements des grands États) et si rapides et potentiellement profondes que peu de prospectivistes se risquent à pronostiquer son devenir à moyen ou long terme, mais la plupart des observateurs y voient des enjeux majeurs pour l'avenir, tant en terme d'opportunités commerciales que de bouleversements sociopolitiques et militaires, avec en particulier le risque de voir émerger des systèmes ubiquistes, orwelliens et totalitaires capables de fortement contrôler, surveiller et/ou influencer les individus et groupes.

Maintenant que vous êtes familiarisés avec le concept, ses perspectives vont vous bouleverser et on s’intéresse spécifiquement à l’application dans le domaine agricole et agroalimentaire.

On a mentionné dans les articles précédents l’utilité  de la gestion des grandes quantités d’information et le rôle du volume des données collectées dans  l’amélioration de l’exactitude des prévisions en ce qui concerne les rendements, les conditions climatiques, comportement des clients, évolution des marchés et autres variables de décisions qui peuvent différencier entre le gain et la perte, en autres mots : «  la guerre contre l’incertitude agricole » et la transition de ce domaine du domaine incertain au domaine probabiliste dont on peut biaiser par l’établissement des stratégies qui visent un résultat parmi d’autres dans ce nuage de points solutions probables..

L’autre aspect du Big Data appliqué  en agriculture est rien moins que formidable et proche de la science fiction ! On dit « Hello world » à l’intelligence artificielle spécifique  IAS et l’intelligence artificielle générale IAG !... fièrement, le sommet de la montagne des accomplissements de notre civilisation !  

Si vous êtes familiarisés avec la gestion d’une ferme il vous sera évident de savoir qu’il existe une panoplie de tâches différentes à exécuter, diverses décisions à prendre et infinité de solutions qu’il faut délimiter et sélectionner parmi elles l’optimale solution pour toucher un certain objectif. C’est une tâche très lourde et laisse un très grand facteur d’erreur humain qui joue le rôle d’asymptote horizontale décrite par la rationalité imparfaite et la perception biaisée du décideur humain… l’intelligence artificielle est logique, rationnelle et non biaisée : à base des techniques de Big data, elle arrive à collecter l’expérience cumulée de tous les décideurs, les différents perspectives et tous les conséquences possibles de chaque solution envisageable, c’est ainsi qu’une image complète de l’exploitation peut être formulée sans aucune erreur ou facteur de biais, dès ce point, les choses deviennent très intéressantes : avec une bibliothèque perpétuellement mise à jour et incrémentée sur les rendements des espèces de blé   dans diverses régions sous une multitude de conditions climatiques et avec des techniques culturales différentes, l’intelligence artificielle peut parcourir ces mégas donnés dans des fractions de secondes et déterminer les conditions optimales pour maximiser la production de blé ! l’espèce selon la localisation et les projections de climat qui ont subit un processus pareil préalablement, les techniques à utiliser sur la base des résultats de l’infinité des exploitations antérieures des milliers d’exploitations et les meilleurs débauchés pour ce blé sur un marché traité de la manière déjà mentionnée ! C’est une « over simplification » du concept mais ce sont les bases de l’IAG ! l’IAS est déjà en exécution, c’est une intelligence artificielle qui se spécialise dans une tâche unique comme jeu d’échecs... le champion du monde est un logiciel ! Aucun humain n’arrive à gagner  ce qui renforce notre argumentation !

Imaginez avec nous un monde où l’Homme et l’IA travaillent en synergie dans l’agriculture ! Des solutions en développement tel que « Neuro link » vont nous permettre de se débarrasser des interfaces lentes avec la machine contenant l’IA (clavier, touche commande vocale..) et nous permettre de communiquer avec notre IA par l’interprétation directe des signaux électriques de nos cerveaux assurant ainsi une communication immédiate et un accès à tous les données dans le monde par le simple faite d’y penser, l’IA fera l’optimisation et l’assistance à la décision et probablement l’erreur humaine est inévitable mais l’erreur «Cyborg» est très peu probable..

Que pensez-vous de ça ? Certains croient que ce n’est pas éthique de donner aux machines autant de pouvoir et qu’ils finiront par nous considérer « non optimales » et décideront de nous détruire …

Êtes-vous de l’autre partie qui croit que c’est le saut technologique qui va rendre notre monde mieux que jamais ? Zéro déchet, zéro famine et une planète verte en bonne santé pour les générations postérieures ?

A court terme, laissez-vous un logiciel décider votre plan d’exploitation d’une année ?

Le partage et la collaboration sont l’unique moyen pour franchir à des niveaux supérieurs de connaissance ! Alors… partagez ! 

author

Hamza BOUZIDI

Ingénieur National en Economie Rurale (Développement et Management des Projets)

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