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Conférence régionale de la fao pour le proche-orient et l'afrique du nord

«Même en situation de conflit, nous pouvons agir en assurant le fonctionnement des systèmes alimentaires locaux et apporter de l'espoir aux populations affectées. Nous devons faire de notre mieux pour que les agriculteurs puissent rester dans leurs fermes et produire de la nourriture», a indiqué M. José Graziano da Silva à l'ouverture de la Session ministérielle de la Conférence régionale de la FAO pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, à laquelle participaient plusieurs ministres et membres de gouvernements de plus d'une trentaine de pays, dont la Tunisie, du 07 au 11 mai 2018 à Rome.

En 2016,  on comptait près de 66 millions de personnes déplacées de force dans le monde, avec environ 38% d'entre eux originaires de cinq pays touchés par des conflits dans les régions du Proche-Orient et du Nord de l'Afrique.

Le directeur de l’organisation mondiale a souligné que, jusqu'en 2013, la région avait enregistré une baisse globale des cas de sous-alimentation, mais que depuis l'insécurité alimentaire dans la région avait augmenté de 15 % en raison des conflits prolongés dans certains pays. De plus, en 2016,  on comptait près de 66 millions de personnes déplacées de force dans le monde, avec environ 38% d'entre eux originaires de cinq pays touchés par des conflits dans les régions du Proche-Orient et du Nord de l'Afrique.

«La plus importante des priorités de la FAO est d'aider les pays à réaliser l'Objectif de développement durable numéro 2, consistant à éradiquer la faim la malnutrition par un développement agricole durable», a déclaré le Directeur général de la FAO.

Projets en cours

Si la paix demeure le principal prérequis pour les pays du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord afin de réaliser l'Objectif Faim Zéro, la région est également confrontée à d'autres défis qui affectent ses ressources et qui sont nécessaires pour produire de la nourriture.

La disponibilité en eau douce dans la région représente seulement 10 %  de la moyenne mondiale et la situation ne devrait pas s'améliorer, alors que les impacts du changement climatique s'intensifient et que l'urbanisation rapide et la croissance de la population se poursuivent à un rythme effréné.

A cet égard, M. José Graziano da Silva a pris l'exemple de l'Initiative de la FAO sur la raréfaction des ressources en eau qui a été approuvée par la Ligue des Etats arabes et s'est notamment illustrée en tant que plateforme de collaboration et de partage de connaissances.

Il a également noté que, face au changement climatique, «il était primordial de promouvoir l'adaptation des systèmes alimentaires» et que l' agro-écologie avait beaucoup à offrir dans cette optique, ainsi que dans le cadre des efforts visant à atténuer les gaz à effet de serre et à protéger les ressources naturelles et la biodiversité.

Parmi les autres initiatives de la FAO dans la région figurent l'Initiative Une petite agriculture durable à l'appui d'un développement ouvert à tous, qui reconnaît l'importance de créer des emplois agricoles et non-agricoles et représente une source importante de revenus en milieu rural, et l'Initiative Favoriser la résilience pour renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition, dont l'objectif est de développer des programmes et des politiques pourront répondre aux besoins en matière de sécurité alimentaire et de nutrition.

Sur un autre défis, la FAO aidait les pays à combattre la propagation de ravageurs et maladies animales transfrontalières, qui se sont amplifiées en raison du changement climatique. Ce sont essentiellement les problèmes endémiques tel que le criquet pèlerin, le charançon rouge du palmier, la fièvre aphteuse, ou encore de nouveaux défis tels que la xylella fastidiosa, une bactérie qui touche les oliviers.

Participation Tunisienne

La participation tunisienne a été présidée par M. Samir TAYEB, ministre de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche. Lors de son entretien avec  M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, le ministre tunisien a salué la coopération actuelle entre l’organisation mondiale et la Tunisie, notamment sur le plan technique. De son côté, Mr da Silva a félicité la compétence technique tunisienne, tout en insistant sur le développement de la coopération au niveau de la lutte contre la chasse et la pêche aléatoires et les changements climatiques.

Dans le même cadre, le ministre tunisien a souligné, dans son intervention durant les travaux de la conférence, que la Tunisie est prête à jouer un rôle important dans la coopération arabo-arabe et arabo-africaine, en faisant la coordination entre le bureau de la FAO en Afrique du Nord, situé en Tunisie, et l'Organisation arabe pour le développement agricole.

Mr Samir TAYEB a insisté également sur la nécessité de la neutralisation de la coopération agricole entre les pays arabes.

 

 

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Omar KSIBI

Formateur-Consultant-Auditeur | spécialisé en qualité et sécurité des aliments