news-details

Technologie

Antibiorésistance: nouvel outil pour détecter rapidement les bactéries

(Futura-Sciences) Des chercheurs américains ont mis au point un nouvel outil qui permet de savoir en 30 minutes si une bactérie est présente dans un échantillon. Un tel dispositif pourrait éviter de prescrire des antibiotiques inutilement car les résultats d'analyses microbiologiques prennent généralement plusieurs jours.

Cet outil, inventé par une équipe de l'université d'État de Pennsylvanie, utilise une microtechnologie pour piéger les cellules bactériennes, qui peuvent ensuite être observées grâce à un microscope électronique.
La technique permet de déterminer en 30 minutes seulement, au lieu de 5 jours, si une bactérie est présente dans l'échantillon étudié, ainsi que sa sensibilité aux traitements médicaux, en exposant la souche à certains médicaments pour observer sa résistance. Si celle-ci est résistante, alors les antibiotiquesne feront de toute façon pas effet. Cette technique est donc un outil d'aide à la décision pour éviter la surprescription.

Antibiorésistance

Single-cell pathogen classification and AST. (A) Schematic of the adaptable microfluidic device for pathogen classification and AST at the single-cell level. Bacterial pathogens are loaded into the channels automatically by capillary force. (B) Cross-section profiles of the channel under different pneumatic pressures. Bacteria are trapped in different regions of the channels and classified according to the applied pressure, which dynamically adjusts the height of the channel. (C) Antimicrobial susceptibility is determined by monitoring phenotypic growth of the bacteria in the presence of antibiotics. (D) Microfluidic separation of three bacterial species by the tunable microfluidic device. S. epidermidisM. bacteremicum, and E. coliwere fluorescently stained, mixed, and loaded to the microfluidic system to demonstrate the pathogen separation. Images are representative of three independent experiments. (Scale bar, 10 μm.) (E) Distributions of the bacteria in regions with 0, 150, and 200 kPa applied pressure in the microchannels. Data represent mean ± SEM (n = 3).

En plus de pouvoir détecter si une bactérie est présente, l'outil peut commencer à déterminer son type, en observant la forme des cellules, mais il ne permet pas de savoir de « quelle sorte de bactérie il s'agit », a expliqué Pak Kin Wong, professeur d'ingénierie biomédicale et mécanique et codéveloppeur de cette technique. « Nous travaillons sur une approche moléculaire complémentaire pour pouvoir classifier » les bactéries. Il a ajouté que son équipe avait déposé un dossier pour un brevet provisoire et que leur outil, dont ils espèrent réduire la taille pour qu'il puisse être utilisé par des hôpitaux ou des cabinets médicaux, pourrait être disponible sur le marché dans trois ans.

Pour plus de détail sur l'outil innovant, consulter l'abstract de la publication scientifique.

author

Omar KSIBI

Formateur-Consultant-Auditeur | spécialisé en qualité et sécurité des aliments

Commenter sur Facebook